Le sol et l’espacement entre les plants
Pour avoir de belles plantes en général, ça prend un sol meuble, non compacté, où les racines vont pouvoir se développer facilement. Il est important de bien préparer votre place. Donc, on creuse un trou d’au moins le double de la grosseur du pot, en largeur et en hauteur si possible! Un pH de 6,8 serait idéal selon les agronomes. On s’assure qu’il n’aura pas trop de compétition avec les mauvaises herbes et ou les plantes autour. Un minimum de 3 pieds entre les plants est recommandé. À cette distance les plants vont se toucher. Si vous souhaitez faire le tour du plant, penser mettre au moins 8 pieds. À mon avis, le meilleur moment de plantation est entre le mois de mai et juin. Dans nos régions plus au nord, il n’y a aucun danger de planter à la fin juin. N’oubliez pas que c’est une vivace et non pas une annuelle. Tout ce qu’elle fera cette année c’est de se faire des racines. L’important c’est que la plantes ne manque pas d’eau. Assurez-vous aussi de ne pas la planter dans un sol trop humide, c’est-à-dire où l’eau y reste de façon stagnante (souvent au printemps). En conclusion si on veut beaucoup de petits fruits, on plante les arbustes où il y a un beau sol avec beaucoup de soleil.
Risque de gel
Le camerisiers est une plante qui vient des pays nordiques. Elle est particulièrement bien adaptée à notre froid et nos gels printaniers. Ne craignez pas que le froid les blesse l’hiver, c’est pratiquement impossible. En tout cas, je n’ai jamais vu ça. Le printemps, même lorsqu’il reste de la neige au sol, vous verrez les bourgeons commencer à gonfler. C’est une plante «full racing» comme j’aime le dire! Ainsi, il est fréquent que les fleurs soient sorties et qu’un gel de mai les frappent. Mais rassurez-vous, les fleurs résistent à un gel de -8°C. En 15 ans, j’ai jamais vu plus bas que ça en mai, mais avec le changement climatique, il ne faut jamais dire jamais!
Fertilisation
C’est assez simple! On ne fertilise pas les camerisiers les premières années. Si vous y tenez ou si votre sol est très pauvre, vous pouvez mettre un peu de compost. Nous sommes biologique alors ce que nous ajoutons c’est un peu d’algues par aspersion sur les feuilles (journées sans soleil). Le camerisier n’est pas une plante gourmande. Un peu d’eau et beaucoup d’amour vont suffire.
Désherbage et paillis
La compétition avec les mauvaises herbes est très dérangeante les premières années de la plante. Idéalement on protège le pied du plant avec un paillis de paille, de bois raméal fragmenté ou de plastique. De notre côté, nous avons tout essayé, et notre choix s’est arrêté sur un tapis de sol en plastique. Vous comprendrez que de désherber plusieurs milliers de plants devient vite impossible. Dans votre jardin, un paillis de paille ou de BRF pourrait être très bien. Attention, le BRF est du bois raméal fragmenté, soit des bouts de branches. Pas de résineux, et pas de gros bois (pas plus de 7 cm de diamètre). Pas de ripe, copeau de bois, car ceci utilise trop d’azote dans le sol et vole ce qui devrait être au camerisier. Vous pourriez mettre un sac de moulée coupé en deux pour mettre au pied du plant. Il laissera passer la pluie plus facilement qu’un plastique opaque. Il faut toujours vérifier l’humidité sous le paillis avant d’arroser. Faites aussi attention à ne pas déraciner vos plants à force de désherber. C’est pourquoi je vous conseille de désherber souvent des petits herbiers. Lorsque les herbiers sont devenu gros, ils ont aussi de grosses racines qui sont difficile à retirer et souvent cela brise les racines de camerisiers.
Donnez-leur de l’amour tous les jours et vous aurez de magnifiques petits fruits!